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L'atelier de Gribouille
23 janvier 2007

Poème et dessin mêlés...

Je vous l'avais promis depuis longtemps...et bien voilà : la rencontre entre un poème et un dessin...

En ce qui me concerne le résultat me plait beaucoup ...

et merci à mes 2 collaborateurs que j'ai quelque peu harcelés...

Poème en vers libres ....bonne lecture...

Le Songe d'une Nuit d'Automne ( Le Théâtre des Fées )

J'ai embrassé l'aube d'Automne.

Le bois sacré sommeillait encor de sa nuit épanchée.

Les gouttes scintillaient par centaines. Je marchais sur un lit de perles pleurantes.

Un merlan de lumière vêtu, parcourant bois et baies, vint s'arrêter devant mes yeux, m'entonna sa bienveillance délicate, puis s'en fut en un instant.

Ainsi flottaient si subtils parfums, chaque parcelle d'air devint merveille aux milles arômes.

Je m'hatai à la bordure d'un lac, et m'abreuvai à la source délicieusement glacée, celle là même d'où naquirent, jadis, fées et elfes. Par l'écoulement de l'eau me parvint à l'oreille leurs chants oubliés.

Les joyaux lapis lazuli traînaient ça et là, au milieu des joyeux bolets, lesquels s'arrangeaient chapeau à mesure que les feuilles ocres chutaient.

Je m'arrêtai, observant à la cime quelques lucioles se jouant du naturel remous des feuilles mourantes.

Je demandai à l'une, dans l'ancienne et sacrée langue sylvestre, le lieu de ma destination.

Les chênes les plus noueux des bois, - dont la sagesse est sans égal - tinrent conseil, et accordèrent mon entrée parmi l'essence de la forêt.

Un farfadet me déroba mon escarcelle, les lutins, aussi petits que malicieux, rirent de ma surprise.

La Reine des Fées, m'indiqua mon chemin et m'escorta. Nous contournèrent sapins bleutés et écorces de jais, tandis que la forêt chaque instant se resserrait.

Ici s'ouvrit pour moi le recueil de la forêt, berceau de ses rêves enchanteurs, bastion de son royaume ancestral.

L'autel de la forêt, le théâtre des songes chamarrés, celui là même n'apparaissant qu'en contes merveilleux, se tint devant nous.

Le rideau se leva, tandis qu'apparurent les milles pièces que joue la forêt de ses âmes ancestrales.

Les fées par dizaines nous accueillirent dans une mélopée scintillante, les elfes blancs jonchèrent sol et cieux des rubis du savoir, les harpes devinrent jouets entre les doigts des nymphes.

Tous vivaient ensemble, ne se souciant que du soucis de Dame Nature, laquelle se vit recevoir sa couronne tissée d'une once du coeur des habitants de la forêt.

Plusieurs étoiles du ciel couchant s'élancèrent amoureusement de leur sphère pour un instant nous tenir salon, tandis que le choeur des néréides nous chatouillait de lullaby par floraison.

Licornes, nénuphars, phénix, lys et lutins, tous entonnèrent la litanie salvatrice, tous s'enjouèrent et resplendirent de magnifie sylvestre.

C'était ça et là gouttes siliceuses, voix silencieuses, et le plus petit être devint merveille, et le temps tout doucement disparut.

J'oubliai peu à peu le chemin du retour, savourant de mes désormais dix sens ce trésor, celui ci qui naît dans nos coeurs une aube d'automne, et dont la clef se demeure un impénétrable secret.

Je me perdis au coeur de la danse de ces êtres magiques, je me perdis à ces jeux infinis que seule la vie fait naître ...

Un papillon, de ses ailes éthérées, vint se poser au creux de ma main, avant de s'envoler vers les cheveux d'un être que mon coeur reconnu tout de suite.

Vint avec elle l'aurore éternelle, tâtonnant sur mes paupières, et m'accompagna au dénouement d'où l'on ne revient point.

Et j'écoutais la pluie, de laquelle chaque goutte me murmurait ses voeux d'amour les plus chers, et se déposèrent vainement perlée au coin de mes lèvres.

C'était la valse éternelle,

Alors nous dansâmes, dansâmes à en perdre la tête, dansâmes jusqu'à ce que la lune descende nous embrasser ...

J'ai embrassé l'aube d'Automne ; le bois sacré sommeillait encor de sa nuit épanchée ...

Thibault.
Samedi 16 Septembre, Au Petit Matin
.

Et l'illustration faite par Célia (montage Photoshop à partir de dessins)

"la cascade aux Fées"


La_Cascade_aux_f_es_2

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Commentaires
M
L'un écrit l'autre illustre, je crois qu'il ne<br /> faut plus les séparer. C'est magnifique, bravo,il<br /> y a beaucoup d'amour là dedans.......
L'atelier de Gribouille
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